Agenouillée dos à la devanture d’un magasin fermé à l’heure où seuls les cafés de la galerie sont ouverts, elle se tient la tête dans les mains, son sac à main git par terre à côté d’elle. Accroupi face à elle, il est évident qu’elle ne va pas bien. Elle balbutie quelques mots : okay – merci – malaise – mari assis au café. Le dit mari à dix mètres, il sourit, il fait signe que ça va d’un geste qui semble surtout dire « merci vous pouvez partir ».
L’abandonner là et avec elle des questions sans réponses ainsi qu’un homme qui ne se lève pas de sa chaise lorsque sa femme fait un malaise dans une galerie piétonne un dimanche matin, s’isolant seule à même le sol à quelques mètres de quinze personnes buvant leurs cafés en évitant de se sentir concernées. Comment ne pas se sentir consterné.