Dumbo entre en scène

Le saucisson pute australien. C’est une fausse blonde grasse, non, grosse, engraissée à la Junk Food et aux snacks depuis la plus tendre enfance. Parce qu’au royaume de l’hypocrisie on lui a toujours dit « mais non t’es pas en surpoids, t’es trop belle ma chérie », elle a fini par y croire. Alors la voilà, la taille XXL engoncée dans une courte jupe noire ultra moulante avec franges sur les hanches pour bien accentuer ce qui est d’ores et déjà proéminent. Elle essaye de s’extraire du taxi derrière son copain qui trop captivé par son téléphone ne la regarde pas et encore moins ne l’aide. Elle vacille ; il faut dire que du haut de ses chaussures plateformes de stripteaseuse vernies noires, on dirait un éléphant sur des échasses à qui on a enfilé au chausse pied un tutu noir en lui promettant que oui : « tu peux voler ». Alors au bord du plongeoir elle prend une grande respiration dans son haut bustier prêt à exploser faisant déborder son bonnet G : Aller, un pas, puis un autre, on y est presque… Surtout cramponne toi à la plume magique… Ses cheveux Barbie platine ont été lissés à l’ extrême au point que l’on dirait du carton, tout droit autour de sa tête toute ronde. Francis Bacon me vient à l’esprit, je me dis que là je vais trop loin, je culpabilise et détourne le regard avant le décollage. Ma dernière pensée : elle marche derrière lui qui l’ignore, et le plus triste est peut-être là.