Le marbre sombre renvoie des senteurs commerciales proches d’Issey Miyake. C’est surfait, luisant de superficialité, tout électrisé. Les néons, les robinets, l’eau de la cuvette, les séchoirs ; tous dénués de boutons. « Ne touchez à rien » auraient-ils pu écrire à l’entrée. N’ayant rien d’autre à regarder que les miroirs dans lesquelles elles se dévisagent à la dérobée, elles se rencontrent en cachette d’un angle à l’autre. Se parfaire pendant une seconde, se comparer et se condamner la seconde suivante. Sous l’œil juge, rien n’échappe à la sentence intérieure. A la sortie de ce labyrinthe égocentrique, un reflet de plein pied, un coup de grâce que certaines affrontent droit dans les yeux, pendant que les autres déjà loin se fuient.
Elles se fuient
Mahé, Mar 26th, 2015