La lumière du monde

Sur nos toits, éloignés, nous communiquons d’étoiles en étoiles ; ma nuit fait tes jours, tes rêves rayonnent sur mes matins – embuée, café s’il vous plait. Le nez au bleu, tantôt du jour, tantôt de l’abat-jour, nous guettons en silence le message céleste. Le ciel pour carte, nous rattache au trésor, secret et caché ; dans les nuages est la clé. Puzzle géant, grandeur infinie, les maths n’y feront rien, nous sommes au delà de tout cela. Nous on s’écrit en lettres majuscules, on s’écoute au crépuscule, on a choisit un long dimanche pour s’inventer des fiançailles en pétarade. Il n’y a pas plus fou ni plus fidèle que nos silences et nos absences. Nous c’est un peu de coton accroché au sommet d’une montagne magique, c’est tout doux et si cela s’effiloche au vent, c’est pour aller se réinventer au sommet d’un clocher où Quasimodo nous attend pendant qu’Hugo fait sa pause. Le nez au vent, je t’entend siffloter ; oui je reconnais cet air, c’est bien toi : ma lumière du monde. MMJM