Sur le rebord du lendemain, la contemplation de tous les hiers. Combien de jours passés et tout ce qui a été vécu dans cette année de plus. Un corps changeant de moitié en cours de journée, une rupture tant attendue, l’acharnement à l’ouvrage, de nouveau visages, un retour au source, toujours ce manque de ceux absents et ce sentiment de ne pas en avoir fait assez. Une insatisfaction envahissante vis à vis de soi-même qui fait son ascension et tourne en rond dans notre esprit. Des étincelles dans le ciel. Il est trop tard pour les regrets et trop tôt pour se projeter. Les yeux en l’air, les sifflements, les embrassades, l’heure est pleine d’espoir. Dans les lumières qui éclatent, c’est une farandole de souhaits qui se lance à l’encontre de l’univers. L’appel à la paix, l’appel à l’amour, pour tous, partout. Comme des chiens en furie au clair de lune, nous nous dressons cœurs en l’air.
Le rebord du lendemain
Mahé, Jan 1st, 2015