Les gratteurs de la Cross

Travailleurs du petit matin aux gilets fluo

Regards baissés, trottoirs à perte de vue

Trois cents mètres tout au plus

Espace insulaire pour les échoués

Que les substances ont dévastés

 Seules les traces au jour visibles

Résidus d’identités inconnues

Cela se passe ici, chaque nuit

Et chaque matin, effacées sont les empreintes

Pour qu’encore un petit peu moins

Ils existent

Les chevaliers de la voie

Avec leur grattoirs métalliques

Libèrent l’espace pour que ce soir

Tout recommence

Une vie qui menace

Et que l’on croit éteindre

Mais les trottoirs ne sont que des façades

Horizontales, reflet d’âmes verticales

Dans une rue, une seule

Un quartier, un seul

Celui des Rois, de la Croix