Peur de l’esprit libre

De quoi ont-ils si peur qu’ils se sentent menacés. Terrifiés au point de trouver une forme de salut et de grandeur d’âme en tuant des hommes armés de crayons, des hommes qui avaient trouvés une foi bien à eux dans laquelle la peur n’avait pas sa place. Ils doivent se sentir ô combien vulnérables pour s’en prendre à l’esprit critique. Le trait noir qui chatouille, qui fait sourire sous cape et dont le pouvoir fait trembler ceux qui, pour faire vivre leurs illusions, détruisent les idées et s’attaquent à la liberté de les exprimer. Des idées, insolites et dérangeantes de quelques-uns, choquantes et hilarantes que peu prenaient dorénavant le temps de lire. Elles sont fortes, elles ont la tête haute, le goût de la satire nourrit de la comédie humaine qui circonfère son propre nombril. Ces idées, ces personnalités qui les soutenaient, elles retentissent. Plus fort que jamais, l’esprit est libre, la vision est laïque. Le cauchemar de ceux qui verrouillés dans leur propre prison ne voient qu’à travers les mailles de leurs cagoules. Du noir – habitants et habités. Plaignez-les, ils ne savent pas penser ou ressentir par eux-mêmes. Plaignez-les, ils sont dépourvus de discernement. Plaignez-les, ils sont plus vides d’eux-mêmes à chaque crimes qu’ils commettent. Remerciez-les, ils ravivent nos droits, celui d’exister et d’être libre. De l’esprit nous en avons, nous sommes français. La critique est notre marque de fabrique. Notre résistance, notre  plus bel acte. Notre langue, notre arme.