Psalm 34:8

Les rues sont vides. Les esprits aussi semblent-ils. 
L’écho du monde autour renvoie des visages masqués. 
D’un coup je comprends, tous ces masques, en juste proportion à toute cette censure. 
Le miroir toujours là pour qui regarde. 
Plus je regarde plus je sens le sol sous mes pieds s’ouvrir sans savoir à quoi me raccrocher. 
Dans un wagon de tramway presque vide j’entends chanter.
Il a baissé son masque. Je vois son visage. J’entends sa voix. Je le regarde. Je l’écoute.
Il n’y a que nous.  
Les mêmes mots, encore et encore, accompagnés de son téléphone qui chante avec lui. 
Ensemble ils répètent: “Taste and see that the Lord is good”. 
Collision d’espoir portée par l’écho du monde qui sait nous trouver, où que l’on se cache. 
Car le refuge n’est pas là où on l’attend. Le combat non plus. 
N’ayons pas peur.