Il ne manque rien. A son dessin rageusement exécuté, les attributs de la douleur sont là. Toute la violence dans un trait de crayon, l’histoire qui se répète, l’incontrôlable nature humaine qui se démène. Une extraction du vivant, qui se fait à vif, les anesthésiques sont pour les lâches. Sentir tout ce qu’il y a à ressentir, au lieu de l’anéantir à coup de chimie labellisée, à l’extrême de la rentabilité coupée. Agrippé à la page, le lâché prise se fera ou ne se fera pas. Quel est le facteur déclencheur ? Quand le sens balbutie, la métaphysique s’empare du surréalisme. La fin comme le début restent inconnus, et cela rend les fous encore plus fous.
Lâche prise
Mahé, Feb 1st, 2016