Il marche la tête droite, le regard horizontal qui traverse sans voir. Sans sourire, sans signe d’inclinaison. Seul ; parfois accompagné d’une sacoche en cuir lourde et épaisse qu’il entoure de son bras et maintient serrée contre son flan en attendant le train.
En haut du building il baisse les yeux, évite de les croiser avec quiconque; il est concentré sur le linge de la semaine qu’il jette dans le séchoir. S’il pouvait disparaitre, devenir invisible ou se cacher dans un des tambours de la salle des machines à laver, c’est sûr il le ferait. Au lieu de cela, il sort.
« Qu’on me donne un primate sans cravate », sorti de l’Amazon ou du fin fond du Japon, avec un kimono sur le dos qu’il porterait nu. Avec ses airs de professeur le jour et de shaman la nuit, libérer ses cheveux qui sur ses reins reposent.